L’émergence du métavers : Un nouveau terrain de jeu pour la mode
Métavers : ce mot, qui évoque une dimension alternative de l’Internet, est sur toutes les lèvres ces derniers temps. Un univers numérique où l’on peut acheter, visiter, et désormais, s’habiller. La mode dans le métavers explose, rassemblant des millions d’utilisateurs autour de vêtements numériques. Les marques traditionnelles comme Gucci, Balenciaga et Nike ont saisi l’opportunité — des collections entières sont mises en ligne, éclipsant par moments leurs productions matérielles.
Les avatars peuvent porter ces vêtements dans des mondes virtuels comme Decentraland ou Roblox. D’après une étude de Morgan Stanley, l’industrie de la mode numérique pourrait valoir 55 milliards de dollars d’ici 2030. Pour la mode, le métavers n’est plus une vague idée : c’est un marché en expansion où les tenues digitales deviennent la nouvelle norme.
Entre réalité et fiction : Comment les marques virtuelles redéfinissent le style
Dans le métavers, sans les contraintes de production physique, la créativité n’a pas de limites. Les collections peuvent adopter des designs qui défient les lois de la physique. Par exemple, les chaussures peuvent léviter, et les tenues peuvent s’adapter instantanément à l’humeur d’un utilisateur. Ces créations ultra-personnalisables transforment la notion même de « style ».
Certaines marques virtuelles, comme The Fabricant, se spécialisent exclusivement dans les vêtements numériques. Elles vendent des NFTs (Non-Fungible Tokens), qui certifient l’authenticité des tenues et ajoutent une couche d’exclusivité. Bien que ces pièces ne puissent être portées que dans le métavers, leur souhaitabilité est tout aussi réelle dans le monde physique.
Impacts sociaux et environnementaux : Une alternative durable ou une simple tendance ?
La transition vers le numérique soulève un débat éthique et environnemental. D’un côté, la mode digitale pourrait réduire l’empreinte carbone de l’industrie en limitant les déchets textiles et l’eau. Les vêtements numériques n’entraînent ni surproduction ni utilisation de matières polluantes. Une étude de DressX indique qu’un vêtement numérique consomme 97% de moins de CO2 qu’un vêtement physique.
Cependant, il serait prudent de peser le pour et le contre. La production numérique consomme également énormément d’énergie, notamment via le minage et la gestion des serveurs. De plus, il nous faut garder un œil sur la viabilité sociale. Si cette mode devient trop élitiste, seules quelques marques et usagers privilégiés pourront en bénéficier, creusant davantage le fossé entre créateurs et consommateurs.
Pour miser sur une consommation responsable, nous recommandons de rechercher des marques engagées dans des pratiques éthiques même dans le printemps numérique. Et vous, seriez-vous prêt à débourser pour une paire de baskets que vous ne pouvez porter que virtuellement ? La mode dans le métavers est certes fascinante, mais elle pousse aussi à réfléchir aux valeurs que nous voulons privilégier dans ce nouvel espace en perpétuelle évolution.